Thé noir Trois Fruits Noirs - Un trio de saveurs éblouissant
Parmi les créations les plus personnelles de la Maison, certaines naissent d’un souvenir d’enfance vibrant. Trois Fruits Noirs est de celles-là : un thé noir inspiré des cueillettes tardives, au cœur d’un été finissant.
Dès l’ouverture de la boîte, la promesse est là, éclatante : de belles feuilles sombres et torsadées de thés noirs de Chine et de Ceylan, entrelacées de morceaux de cassis, profonds, brillants, comme autant de pépites acidulées. À l’infusion, la liqueur prend une teinte sombre, presque nocturne, brillante comme un fruit mûr sous la rosée. Le nez s’ouvre sur un bouquet opulent de fruits noirs : la mûre, charnue et vive ; la myrtille, douce et boisée ; le cassis, intensément parfumé, presque capiteux.
En bouche, le thé noir structure la dégustation de sa chaleur profonde, tout en laissant s’épanouir les notes juteuses et légèrement sucrées des baies, comme un sirop dense, élégant, racé. Un accord naturel, presque instinctif, tant ces fruits semblent avoir été faits pour se rencontrer dans une même tasse.
Quand on partait sur les chemins…
Pour Andrea, notre créateur de saveurs, le 15 août rimait avec échappées belles et douceurs normandes. Le voyage commençait toujours à la Gare Saint-Lazare, dans un train qui filait vers Dieppe, avant que quelques kilomètres plus loin, n’apparaisse la chaumière de tante Céline, blottie dans un écrin de verdure.
Dans le vieux garage, les bicyclettes patientaient, dociles. La sienne, bleu gentiane, portait encore son tendeur jaune un peu râpé, prêt à retenir le panier en osier devenu indispensable. Il suffisait d’un rayon de soleil pour s’élancer, cousins en file indienne, cheveux au vent, vers les petites Dalles ou quelque sentier bordé de ronces.
Et toujours, au retour, venait l’heure des cueillettes. Les vélos, jetés à la va-vite sur le bas-côté, devenaient les témoins silencieux d’un festin sauvage : mûres et myrtilles grappillées à la hâte, doigts tachés de pourpre, poches gonflées de trésors juteux. Puis, c’était le retour au galop, espadrilles en guise de freins, vers la maison où une douce odeur promettait déjà la suite.
Les fruits de la fin de l’été
Tante Céline les attendait dans la cuisine, tablier noué, cuillères de bois en main. Très vite, la maison embaumait le sucre chaud, les fruits écrasés, le jus frémissant réduit en confiture. Gelées, sirops et pots encore brûlants colonisaient les rebords de fenêtre, alignés comme des promesses d’hiver gourmand. De ce souvenir vibrant, de ces étés tachés d’enfance, est née une envie simple et précieuse : celle de retrouver, dans une tasse de thé, l’émotion intacte d’un été normand. Le rire léger sous les arbres, le velouté d’une baie mûre, la chaleur d’une confiture encore fumante, posée à même la toile cirée de la cuisine.
Un thé comme un fruit d’enfance
Trois Fruits Noirs est un retour aux sources, un hommage aux petits bonheurs rustiques et aux plaisirs simples. Il se déguste volontiers avec une part de gâteau au yaourt, un financier aux fruits rouges, ou une tarte aux pommes à peine tiédie. Servi avec une compote de mûres maison, quelques sablés bretons ou un clafoutis à la myrtille, il devient un dessert à lui seul, enveloppant, réconfortant, comme une étreinte sucrée.
Et lorsque viennent les beaux jours, Trois Fruits Noirs se réinvente en thé glacé. Infusé à froid pendant quelques heures, il libère alors toute la fraîcheur acidulée de ses baies noires. Servi dans une carafe translucide, agrémenté de mûres fraîches et de quelques feuilles de menthe, il devient une boisson estivale, joyeuse et désaltérante, un souvenir à boire, comme un panier de fruits cueillis à la main au fond du jardin.
