Thé noir Caramel : Tout le velours d’un souvenir
Parce que chaque création capture un moment suspendu, Caramel s’imagine comme une ballade feutrée des années 90, une chanson douce infusée dans l’ombre d’un studio d’étudiants, quelque part entre deux révisions, deux rêveries.
Le thé caramel a été imaginé sur une base de thés noirs de Chine et de Ceylan, bien équilibrés. Son infusion dévoile une robe chaude, acajou profond et rassurante. La liqueur est soyeuse et enveloppante, déployant en bouche une richesse aromatique chaleureuse. Dès les premières gorgées, les notes fondantes de caramel s’imposent avec élégance, sans excès sucré, évoquant tour à tour la gourmandise d’une confiture de lait et la douceur régressive du lait concentré sucré, tendres souvenirs des desserts d’enfance.
Octobre sous les toits
C’était en octobre, à Paris, dans une chambre d’étudiants au papier peint jauni, quelque part dans le 5ᵉ. Ils étaient tous deux en lettres modernes, assis par terre sur un vieux tapis à fleurs, entre des piles de Folio cornés, des surligneurs fluo et un discman branché à de petites enceintes grésillantes. Leur chanson favorite, « Caramel » de Suzanne Vega tournait en boucle.
Les partiels approchaient, mais le temps semblait s’étirer. Ils relisaient leurs cours à voix basse, échangeaient des sourires en coin, partageaient une tasse de thé noir infusé dans une vieille théière ébréchée. Le caramel flottait dans l’air, doux et rassurant, comme un pull oversized emprunté à l’autre. Rien d’extraordinaire. Juste la magie simple d’un après-midi de révisions à deux.
Whispers and dissertations
À chaque gorgée, la mémoire s’éveille. Le caramel évoque les bonbons mous qu’on achetait en sortant de la BU, les goûters improvisés avec du pain de mie et de la confiture, et les soirées où l’on copiait ses fiches à la main, faute d’imprimante. Le thé noir, profond et enveloppant, rappelle les heures silencieuses passées côte à côte, entre deux dissertations sur Racine ou Barthes. Et toujours, cette musique, en arrière-plan — Suzanne Vega, The Cranberries, un soupçon de Portishead. Pas de Wi-Fi, pas de distractions, juste le murmure du thé chaud et les rêves de littérature. Rien ne presse. Tout est là. Le 20ᵉ siècle qui s’achève, doucement.
Une promesse de douceur, transmise sans bruit
Aujourd’hui, ils vivent toujours à Paris. Ils sont mariés, un peu moins bohèmes, un peu plus organisés — mais dans leur cuisine, parmi les boîtes à thé alignées sur l’étagère, il y a toujours celle du Caramel. Chaque matin, ils en préparent une théière, la même recette, le même parfum, que leurs enfants reconnaissent maintenant comme le goût du petit-déjeuner familial.
Entre le pain grillé, les cartables à préparer et les cheveux à coiffer, ils partagent ce rituel doux, cet héritage de leurs vingt ans. Une gorgée, un regard complice, et tout revient : les rêves de lettres, les pages lues à voix haute, les débuts timides et les lendemains flous.
Caramel, c’est ce lien invisible entre les époques, ce fil tissé de tendresse, de musique douce et de souvenirs sucrés. Un thé pour ceux qui ont grandi sans cesser de rêver.
