Create without denying, share without obliging. More than a century-old brand, Betjeman and Barton is a hallmark of excellence tinged with originality.
LA LÉGENDE
Tout commence par une légende. Une histoire que l’on raconte encore en souriant, tasse en main. Arthur Betjeman, dit-on, n’est pas né comme les autres enfants. Il est littéralement tombé dans une tasse de thé. Depuis ce jour, le monde du thé coule dans ses veines. Apparenté au célèbre poète britannique Sir Betjeman, Arthur aurait pu s’adonner aux lettres ou à l’esthétique victorienne, mais il choisit une voie plus parfumée.
Arthur Betjeman étudie l’art du thé à l’Université de Dublin, une filière rare, presque confidentielle, où l’on apprend les secrets de la culture, les subtilités du traitement, la magie des mélanges. Il parachève sa formation à Londres, ville du raffinement où le thé est un art de vivre. Là, il apprend les silences du thé autant que ses parfums.
Nous sommes à la toute fin des années 1910, et le monde, encore bouleversé par la Grande Guerre, redécouvre la vie. paris danse, Paris invente, Paris rit à nouveau. Les années folles débarquent, on joue du jazz dans les caves de Montmartre, on fréquente des salons littéraires, des galeries d’art... C’est au cours d’un séjour dans la capitale française, accompagné de sa femme et de leur toute jeune fille Alix, qu’Arthur
Betjeman a un véritable coup de foudre pour Paris. L’élégance discrète des bouquinistes, l’agitation des marchés, les vitrines gourmandes du 8ème arrondissement…
Il comprend que cette ville, comme le thé, sait mêler raffinement, surprises et contrastes. C’est décidé : ce sera ici. Paris deviendra le berceau de sa maison, et le cœur de son aventure.
LA PREMIERE BOUTIQUE
Ainsi, en 1919, il ouvre sa première boutique rue de Suresnes à Paris, à l’époque nommée The English Tea House, un lieu discret mais déjà élégant, où l'on vend du thé mais aussi de L’épicerie anglaise… C’est ainsi qu’est née la première boutique de thé à Paris, puisqu’en effet, à cette époque, vous ne pouviez vous en procurer que dans des épiceries, plus ou moins renommée, et de plus ou moins belle qualité.
Très vite, l’ambition d’Arthur ne se limite plus au thé. Il rêve de faire de sa boutique la plus londonienne de tout Paris, une adresse qui ferait chavirer de nostalgie les expatriés et séduirait les Parisiens en quête de raffinement. L’offre s’étoffe : marmelades aux zestes Généreux, puddings épicés, shortbreads beurrés, des scones à nulle autre pareil, des sauces à la menthe, ou encore du bacon, du saumon fumé et autres trésors de l’épicerie fine britannique viennent compléter les rayons. Une petite cave de spiritueux s’installe même au sous-sol, clin d’œil aux traditions anglaises, et les murs de bois et de verre reflètent l’élégance feutrée des salons d’outre-Manche. Très vite, la réputation de la Maison n’est plus à faire. Les connaisseurs s’y pressent pour la qualité irréprochable des produits, l’accueil discret, et cette atmosphère unique, comme un parfum de Mayfair au cœur du 8ème arrondissement.
C’est en 1927 qu’Arthur Betjeman fait une rencontre déterminante : celle de Percy Barton, qu’il embauche en tant que Directeur Général, puis s’y associe pour fonder Betjeman & Barton. Ensemble, ils posent les fondations d’une maison unique : raffinée, exigeante, curieuse de modernité, tournée vers un monde en pleine transformation.
À l’époque, les clients sont des voyageurs, des esthètes, des personnalités anglaises de passage à Paris qui, toutes, connaissent l’adresse du 23 boulevard Malesherbes, où la boutique déménage en 1965. Ce lieu, auparavant occupé par un fleuriste de renom, garde d’ailleurs une aura particulière : un parfum de beauté et de raffinement, comme une prédisposition naturelle à accueillir l’univers délicat du thé. La boutique devient ainsi un temple discret du bon goût britannique, au cœur du Paris le plus haussmannien, où se mêlent élégance, tradition et modernité.
LA FAMILLE
Chez les Betjeman, le thé est une passion familiale. La petite Alix aux
côtés de sa maman eut rempli de nombreux sachets à la main, Annie supervisaient les stocks avec tendresse pendant que Arthur et Percy parcouraient les plantations du monde entier, en quête des meilleures origines.
Pour offrir les meilleurs crus, Arthur Betjeman et Percy Barton sillonnent le
monde, infatigables explorateurs du goût. À bord de cargos bringuebalants, de trains coloniaux ou même de vieux solex rafistolés, ils parcourent l’Inde, Ceylan, la Chine, et bien au-delà. Ils ne cherchent pas seulement du thé : ils traquent la perle rare, le savoir-faire ancestral d’un maître planteur dont Arthur a tant entendu parlé pendant ses études. Chaque voyage est une aventure, chaque trouvaille, une promesse de découvertes. C’est ainsi que leur sélection devient inimitable, composée de thés de caractère, porteurs d’histoires et d’origines précieuses. Chez Betjeman & Barton, le thé n’est pas un produit, c’est un récit, une émotion rapportée de loin, soigneusement emballée dans des caisses ancestrales…
Suite au décès de Arthur et Percy, c’est Alix, la fille d’Arthur, qui en 1958
prend les rênes de la maison aux côtés d’Annie, et de Doris. Les femmes Betjeman tiennent la barre avec élégance. Dans les années 1970,
elles décident de se retirer petit à petit et donnent la direction de la Maison à Didier, jeune passionné issu lui aussi d’une famille du thé. En 1986, Annie, Doris et Alix quittent définitivement la Maison. Ce départ marque un tournant dans la Grande Histoire de Betjeman and Barton…
À l’aube d’un nouveau chapitre, Didier prend la direction de Betjeman & Barton. Visionnaire et passionné, il insuffle un vent de modernité à la Maison tout en veillant à ne jamais trahir son âme. A la fin des années 1970, la boutique comporte une trentaine de références de thé, ce qui a déjà doublé depuis son ouverture en 1919.
L’ÉVOLUTION
Avec le temps, les palais évoluent, les envies changent. Les amateurs de thé, longtemps fidèles aux grands classiques commencent à exprimer de nouvelles attentes. Par exemple, le célèbre Earl Grey dont la délicatesse de la bergamote et la noblesse de ce thé emblématique, ils rêvent désormais de créations plus audacieuses, plus personnelles, de thés parfumés qui racontent une histoire, qui évoquent un souvenir, une émotion. Chez Betjeman & Barton, on écoute avec attention cette envie de nouveauté, et on y répond avec élégance. Le thé devient un terrain d’expérimentation raffiné, un art du mélange, où les fleurs, les fruits, les épices s’invitent dans la tasse avec subtilité. C’est cette quête d’originalité et de raffinement, née au cœur même des attentes des clients, qui pousse la Maison à développer des recettes toujours plus créatives, à la fois respectueuses de la tradition et résolument tournées vers l’avenir.
L’objectif d’Didier est simple : faire de Betjeman and Barton une référence incontestée dans le domaine des thés parfumés. Artiste dans l’âme, Didier devint un créateur de recettes hors pair. C’est ainsi que dans les années 1980, il bouscule les codes du thé parfumé en allant bien au-delà des simples thés mono-saveur. Il imagine des mélanges inédits, complexes, gourmands, généreux et chaleureux, aux notes superposées, aux noms poétiques, presque oniriques. Ces créations, souvent avant-gardistes pour l’époque, dessinent une véritable signature olfactive et gustative pour la Maison. Nous allons vous raconter l’histoire du thé noir Eden Rose, illustrant parfaitement l’esprit dans lequel Didier créait.
Avec tendresse et passion, il imagina un hommage vibrant à son épouse, qu’il aimait observer, chaque week-end, dans leur roseraie baignée de lumière, occupée à soigner ses précieuses roses anciennes. À leurs côtés, Eden, leur chien fidèle, devenait le spectateur attentif de ces instants suspendus. Inspiré par ces scènes de douceur et de complicité, Didier compose un thé délicat, aux notes subtiles de bergamote, de lavande et de rose, comme un poème infusé de souvenirs et d’admiration. Eden Rose devient rapidement un classique intemporel, symbole d’un amour sincère et d’un art de vivre où le raffinement se mêle à l’émotion…
LES CRÉATIONS
Pionnier dans l’univers des créations parfumées, mais aussi dans les usages du thé, Didier ne manqua pas de proposer à ses clients une nouveauté : l’arrivée du thé en sachet. Une petite révolution à l’époque, mais avec une exigence absolue : refuser toute concession sur la qualité. Les thés en sachet devaient refléter la même excellence que les thés en vrac. Cette intransigeance explique d’ailleurs pourquoi certains grands crus ne sont toujours pas proposés en sachet afin de respecter l’intégrité des feuilles et leur développement au contact de l’eau chaude. Un client, et non des moindres puisque nous parlons de l’institution londonienne Harrods, fut rapidement séduit par ces innovations. C’est ainsi que Betjeman and Barton distribuait jusqu’à 280 000 boîtes de thé par an
à des anglais !
Toujours dans les années 1980, l’univers de Betjeman & Barton s’enrichit d’une figure aussi charismatique qu’élégante : Katherine. Belle, distinguée, d’un goût sûr et raffiné, elle incarne à merveille l’art de vivre à la française, teinté d’un charme latin. Empreinte de l’âme de la boutique du boulevard Malesherbes, elle en devient l’influenceuse. Katherine ne se contente pas d’accueillir les clients avec grâce : elle transforme la boutique en un théâtre de sensations, scénographiant chaque saison, chaque nouveauté avec une poésie visuelle incomparable. Elle sillonne le monde à la recherche de la plus belle vaisselle, sélectionnant avec soin porcelaines anglaises, fontes japonaises, accessoires rares et objets singuliers, véritables pièces d’exception. Grâce à son œil d’artiste, la boutique décroche à plusieurs reprises les prix de la plus belle vitrine de Paris, affirmant ainsi son statut d’écrin d’excellence. Chez Betjeman & Barton, grâce à elle, le thé devient un rituel, une mise en scène, une expérience à part entière qui se poursuit jusqu’à la remise d’un petit livre du thé dans chaque sac et surtout, « Portez-vous bien ». Car chez Betjeman & Barton, le thé ne se vend pas : il se transmet, il se raconte, il se vit.
Dans cette dynamique, ces derniers revoient progressivement l’offre en limitant l’épicerie anglaise : les produits frais comme le bacon ou le caviar disparaissent. Les spiritueux, puis les confiseries, laissent place à des objets soigneusement choisis. La vaisselle anglaise, notamment les fameuses théières excentriques dessinées par Didier lui-même, fabriquées dans le Yorkshire, devient une spécialité. On trouve aussi dans les boutiques des accessoires rapportés de ses nombreux voyages en Inde, au Japon, en Chine. Le thé devient une expérience globale, sensorielle, culturelle, presque initiatique. Avec leur fantaisie élégante, leurs yeux d’artistes et leur rigueur de puriste, Didier et Katherine incarnent à merveille cette Maison qui, sans jamais se renier, se réinvente avec le temps.
LA RÉFÉRENCE
Ils élèvent Betjeman and Barton au niveau de référence du thé à Paris, et bientôt en France et dans le Monde. Leurs créations raffinées, l’expérience unique en boutique, l’esthétique soignée jusqu’au moindre détail attirent l’attention des plus grands : palaces parisiens, établissements hôteliers d’exception, maisons de luxe et boutiques prestigieuses à travers le monde. Très vite, les demandes affluent. Tout le monde souhaite proposer les thés Betjeman & Barton, les faire découvrir, les faire vivre ailleurs, mais toujours dans le respect de l’âme originelle du 23 boulevard Malesherbes. C’est ainsi que la Maison commence à s’ouvrir, en franchise ou en partenariat, avec une exigence absolue de qualité, de savoir-faire et d’élégance. Chaque nouvelle adresse se veut le reflet fidèle de l’esprit originel, comme une extension vivante du théâtre si bien orchestré par Didier et Katherine.
Petit à petit Didier laissera intégralement la boutique aux mains de Katherine et ses équipes, se concentrant sur le développement de Betjeman and Barton en France et dans le Monde. La première franchise voit le jour en 1987 à Saint-Germain en Laye dans les Yvelines, symbole d’une élégante ouverture vers de nouveaux horizons. Malgré cette expansion, les codes de la Maison restent inchangés : le rouge habille toujours les boites de thés parfumés, le vert les boites de thé les classiques, et le noir les collections d’exception. Même les sachets de transport s’imprègnent de ces couleurs, devenues emblématiques. Chaque boîte continue de raconter une histoire, parfois devenue collector, inspirée des boîtes à thé chinoises anciennes qu’Arthur avait déjà rapporté de ses voyages à l’époque.
La Maison s'implante alors en Suisse, en Hollande, ou encore au Canada, où elle séduit les amateurs de thé par sa sélection raffinée et son esthétique soignée. En parallèle, en France, Betjeman & Barton ouvre des boutiques à Bordeaux, Nancy, Lille ou encore Montpellier. Chaque nouvelle adresse devient un havre de dégustation et de découverte, où les clients peuvent explorer les créations de la Maison dans un cadre élégant et chaleureux. Cette expansion internationale et nationale reflète la passion de Betjeman & Barton pour partager l'art du thé avec le monde entier, tout en respectant l'âme originelle de la Maison.
LA PASSATION
Petit à petit, Didier s’efface, avec l’élégance de ceux qui savent transmettre. Et lorsqu’il décide de passer la main, un nom s’impose à lui comme une évidence : Agnès Defontaine. Cliente fidèle de la Maison Betjeman, elle était responsable de boutique au sein de la célèbre épicerie Hédiard, rue du Bac. Quelques années plus tard, elle quitte Hédiard, pour devenir Directrice de la boutique Lenôtre Victor Didier. Animés par l’envie de continuer de travailler ensemble, Didier et Agnès restèrent en contact toujours et encore. Passionnée par l’univers de la gastronomie haut de gamme, du luxe et de l’art de vivre à la française, Agnès rejoint le chef Alain Ducasse puisqu’elle travaillera comme cheffe de projet pour le lancement de Be Boulangerie. En tant que jeune femme de goût, de finesse, de caractère, un profil parfait se dressait pour s’imposer à la tête de Betjeman & Barton.
Didier et Agnès se côtoient pendant plusieurs années, tissant une relation faite de respect mutuel, de passion partagée et d’une vision commune de l’avenir. Ensemble, ils œuvrent pour préserver l’âme et l’histoire de cette Maison bientôt centenaire, tout en l’inscrivant dans une dynamique
contemporaine. Katherine, elle, continue d’illuminer la boutique du boulevard Malesherbes. Toujours aussi inspirée, elle orchestre les mises en scène, choisit les objets du monde entier, participe à la création de nouveaux mélanges, de nouvelles formes, de nouvelles couleurs. Le trio fonctionne à merveille pour ne laisser place qu’à un duo de femmes au début des années 2000. Agnès ne cessera de dire qu’Didier est un de ses mentors et pas le moindre.
Avec Agnès Defontaine, une nouvelle ère s’ouvre pour la Maison : plus féminine, plus intemporelle, mais toujours aussi raffinée. Elle insuffle une nouvelle identité visuelle à la marque : le logo est retravaillé, le rouge et le vert cèdent leur place à un gris argenté métallisé, résolument élégant, subtil, moderne. Les boîtes se font plus rondes, plus douces. On doit à Agnès la célèbre forme “dôme”, devenue iconique, souvent imitée, jamais égalée. Sous l’impulsion de Katherine naît aussi la “boîte biberon” : colorée, joyeuse, vitaminée, une signature visuelle à part entière. L’argenté rencontre la couleur, le chic épouse la fantaisie.
L’AMBITION
Inspirée par l’univers du parfum et de la mode, Agnès se lance un défi ambitieux : faire de Betjeman & Barton la Maison de haute couture du thé. Et le pari est brillamment relevé. Elle réussit à moderniser l’image, tout en préservant ses fondations historiques, ses codes, son héritage. Curieuse, audacieuse, elle intègre de nouveaux thés d’origine à la carte de la Maison : thés classiques, thés rares, grands crus, en provenance des plus grands jardins historiques avec lesquels Arthur, Percy, Alix et Didier travaillaient déjà… mais aussi de petits jardins confidentiels, qu’elle sillonne avec la même exigence d’excellence. Aucune limite, ne s’impose à elle si ce n’est celle de la qualité.
Agnès poursuit également la création de mélanges parfumés, toujours plus originaux, riches en émotions, en histoires, en souvenirs. Elle ose des associations de fleurs et de fruits inattendues, subtiles, gourmandes. Des thés qui parlent autant au palais qu’à l’imaginaire. En plus des associations, elle choisira des noms poétiques et évocateurs pour chacune de ses créations. Visionnaire, elle combine création et stratégie, en endossant aussi une casquette commerciale affirmée. C’est elle qui accélère le développement de Betjeman & Barton en France et à l’international : de nouvelles boutiques voient le jour : Rouen, Tours, Lyon, mais aussi au Japon ou en Malaisie… chaque boutique est pensée comme une ambassade de la Maison.
En 2012, elle marque un nouveau tournant avec l’ouverture du premier bar à thé de la capitale, au 24 boulevard des Filles du Calvaire dans le 11e arrondissement, à deux pas du Cirque d’Hiver Bouglione. Une boutique très différente de celle du Boulevard Malesherbes, mais qui en préserve l’ADN : élégance, découverte, plaisir. Dans ce bar à thé, on s’attable pour explorer de nouvelles origines, déguster des grands crus, découvrir les créations maison, tout en savourant cakes, confitures, biscuits et gâteaux de voyage. Un salon contemporain et chaleureux, fidèle à l’esprit Betjeman & Barton.
Forte de son ancrage gastronomique, Agnès développe aussi avec brio le secteur de l’hôtellerie restauration, signant des cartes avec de grands chefs tels que Jean-Luc Lefrançois, Éric Fréchon ou Frédéric Vardon. Elle intègre le thé comme ingrédient culinaire, prolongeant ainsi l’expérience sensorielle bien au-delà de la tasse.
LA SUITE
En 2018, la Maison entre dans une nouvelle étape de son histoire : elle est rachetée par la famille Cluizel, illustre nom de la chocolaterie française. Une passation tout à fait logique, ancrée dans des valeurs communes : famille, tradition et exigence du savoir-faire. Agnès Defontaine reste à la direction, poursuivant l’œuvre entreprise depuis presque 20 ans avec la même passion, la même élégance, la même vision du thé comme art de vivre absolu.
Au début des années 2020, une page se tourne doucement mais avec émotion : Katherine, fidèle depuis plus de 30 ans va s’adonner à de nouvelles occupations… Scénographe de génie, esthète infatigable, ambassadrice de l’élégance à l’anglaise, elle tire sa révérence pour d’autres horizons. Mais comme souvent avec les grandes histoires, rien ne s’efface vraiment. Katherine n’est jamais très loin, gardant un lien fort avec Agnès, construit au fil des années dans la confiance, l’exigence et l’amitié. Elle continue de souffler des idées, de glisser des inspirations, et de veiller de loin sur l’univers qu’elle a contribué à magnifier.
Pendant ce temps, Agnès Defontaine poursuit son œuvre avec la même énergie visionnaire. Elle développe plus que jamais l’ADN du sur-mesure, renforçant la place de Betjeman & Barton comme faiseur de thés pour de grandes maisons, les établissements et tables d’exception (4 et 5 étoiles). À l’écoute des tendances et des enjeux contemporains, elle se distingue aussi par son attachement à l’innovation responsable. Toujours à l’affût des dernières avancées, elle propose notamment une nouvelle génération de sachets en amidon de maïs : biodégradables, écoresponsables, élégants, ils marquent une petite révolution dans le monde du sachet, dans la lignée des engagements pris par Didier en son temps pour ne jamais sacrifier la qualité.
Femme de tête, femme de goût, Agnès est aussi une femme de cœur. Fidèle à ses valeurs humaines, elle soutient depuis le tout début un café pas comme les autres : le Café Joyeux, né à Rennes, devenu en quelques années un réseau de plus de 30 établissements en France et au-delà des frontières. Un lieu unique où l’inclusion, la bienveillance et le vivre-ensemble prennent tout leur sens, et où le thé Betjeman & Barton coule, bien sûr, dans les tasses.
Aujourd’hui encore, Agnès Defontaine continue de faire rayonner la Maison Betjeman & Barton avec passion, exigence… et une sacrée dose de bonne humeur. Entourée d’une équipe soudée, fidèle et engagée – du siège aux boutiques, en passant par l’entrepôt – chaque collaborateur incarne à sa manière l’âme de la Maison : un mélange d’élégance, de précision, de curiosité et de chaleur humaine. Car Agnès, c’est aussi une grande optimiste à l’énergie contagieuse, qui aime rire, fait des blagues, et ne rate jamais une occasion de détendre l’atmosphère. Ce tempérament solaire renforce les liens dans la Maison, créant une ambiance joyeuse et bienveillante, où l’excellence ne se prend jamais trop au sérieux. On pourrait aisément l’entendre dire « I was born in Paris », « Which part ? » , « All of me !”.
À travers chaque projet, chaque boutique, chaque mélange, elle continue
de tisser des liens, d’écrire des histoires, d’honorer l’héritage tout en regardant l’avenir droit dans les yeux. Plus que jamais, la Maison Betjeman & Barton fait vivre sa Grande Histoire, et impose cette image de marque forte et singulière, nourrie de récits authentiques. Elle vous ouvre les portes de coulisses précieuses qu’elle entend dévoiler et transmettre, pour que chaque tasse infusée soit plus qu’un rituel : une immersion dans un univers, une mémoire vivante, une émotion partagée.