Un Souvenir aux Couleurs de Lierre et de Pierre
C’est à Dublin, ville de pierres cendrées et de briques rouges, que le jeune Arthur s’installe à la fin du XIXe siècle, pour étudier la botanique au prestigieux Trinity College. Là, au cœur des galeries bordées de colonnades, entre les dômes sévères et les fenêtres à guillotine, son regard se perd dans les vitraux mordorés, s’attarde sur les grilles ouvragées et les corniches de granit rongées par les pluies atlantiques.
Mais au-delà de l’académie, c’est dans les artères vibrantes de la ville, entre les ponts de pierre enjambant la Liffey et les allées pavées de Temple Bar, qu’il découvre l’âme irlandaise, son goût pour la poésie, l’accueil, et les longues conversations autour d’un feu.
Le Long Hall – L’Âme d’un Pub
Chaque soir, Arthur retrouvait ses camarades au Long Hall, pub emblématique situé à deux pas du Trinity College. Sous les hauts plafonds stuqués et les lustres à pampilles, entre les miroirs ternis et les boiseries vernies par le temps, il s’installait sur une banquette de cuir rouge, savourant un verre de whisky irlandais tandis que le son d’un fiddle s’élevait doucement de l’arrière-salle. C’était un lieu de rires feutrés, où l’on se parlait à mi-voix comme dans une bibliothèque, et où les vapeurs de malt semblaient danser au-dessus des verres.
Un Thé, comme un Souvenir Distillé
C’est toute une atmosphère que Balade Irlandaise convoque, celle des boiseries sombres, du cuir patiné par le temps, de la chaleur feutrée d’un feu de tourbe dans l’ombre d’un pub ancien. À travers chaque infusion, c’est un hommage vibrant à la jeunesse dublinoise d’Arthur Betjeman, à la naissance d’une passion, à l’éveil d’un destin guidé par le thé.
