Darjeeling Sington G.F.O.P

Niché à flanc de montagne, entre 1 300 et 1 800 mètres d’altitude, le jardin Singtom s’étend sur 600 hectares entre ciel et brumes, face aux neiges éternelles du Kangchenjunga.

Ce domaine légendaire est un monde à part, où souffle encore l’esprit des pionniers du thé. Fondé en 1854 par un missionnaire allemand, Singtom est l’un des tout premiers jardins de Darjeeling, frère jumeau du voisin Steinthal. C’est ici que l’histoire du thé indien s’est écrite, à la main, au fil des pentes, et au rythme des cueilleuses népalaises.

Le jardin Singtom est réputé pour ses microclimats extraordinaires : en mai, des averses torrentielles peuvent faire jaillir des arcs-en-ciel doubles au-dessus des rangées, transformant les feuilles couvertes de rosée en gemmes étincelantes. Au cœur de la mousson, la brume se lève parfois en colonnes spectrales qui enveloppent les cueilleuses, créant une atmosphère quasi mystique lors de la première récolte.

Chaque printemps, des rhododendrons géants bordent les sentiers, offrant un contraste flamboyant entre pourpre et vert tendre, et attirant un essaim de colibris qui butinent les fleurs avant de se poser furtivement sur les bourgeons. On raconte qu’au moment de la récolte, le vent du Kangchenjunga souffle avec une vigueur telle qu’il modèle le feuillage en de délicats plis, imprimant au thé une signature gustative unique, mêlant fraîcheur alpine et sillage floral.

Singtom bénéficie également d’un sol volcanique riche en mica, qui capte et restitue la chaleur du soleil couchant, infusant les feuilles d’une note minérale subtile et d’une douceur presque lactée. Ces phénomènes naturels, pluies folles, faune endémique et géologie singulière, font du Sington un thé aussi spectaculaire qu’inoubliable.

Pourquoi nous aimons tant ce jardin mythique ? Parce que leurs thés ne sont pas simplement délicieux, ils sont habités. Par leur histoire, leur altitude, leur finesse aromatique, et ce je-ne-sais-quoi d’aventure et de grâce.

Accords mets et thés
Notre Sington se marie avec des douceurs à la texture moelleuse et aux arômes subtils. On l’appréciera aux côtés d’un pain d’épices au chocolat ou d’un gâteau au yaourt, nappé de confiture de figue. Sa légèreté naturelle en fait un compagnon idéal des douceurs peu sucrées, où le thé prolonge les saveurs sans jamais les écraser. Une alliance tout en finesse, parfaite pour un goûter délicat ou une fin de repas enveloppée de douceur.

Recette à base de thé noir Darjeeling Singtom
Il se prête également à la réalisation d’un sirop léger, infusé longuement puis réduit avec très peu de sucre de canne pour en concentrer les arômes. Ce sirop dévoile des notes fraîches rehaussées d’une pointe de noisette. Il devient alors l’accord parfait pour napper une tarte di nocciola, spécialité du Piémont, à la texture dense et fondante. Versé tiède ou froid sur le gâteau encore tiède, il en exalte les saveurs tout en apportant une touche végétale inattendue : un mariage de montagne entre les Alpes italiennes et les contreforts de l’Himalaya.